Guerre et Paix

Quelques éléments de réflexion autour d'un débat très actuel 

 

 

 

 

La purification de la mémoire, indispensable à la paix des peuples.

L'humanité rejette la guerre comme moyen de résoudre les conflits

 

  • Un père militaire combattant, mais silencieux.
  • Un programme scolaire qui ne faisait qu'effleurer la période de sa jeunesse: 6 années de guerre.
  • Des procès "exemple"; qui jugent une époque en utilisant une seule personne (procès Papon,...) en oubliant complaisamment les fautes de tant d'autres...
  • Des faits "oubliés" : l'abandon de milliers de français à la mort (les harkis)... et surtout,
  • la trop grande difficulté d'obtenir les faits d'une histoire récente, dans un pays soit disant démocratique. Voilà ce qui m' a amené à m'intéresser en amateur depuis plusieurs années à des événements récent de notre histoire.

Une constatation préliminaire: - dès que l'on aborde ces sujets, l'émotion, les sentiments, les préjugés jaillissent. Les faits manquent mais l'un "sait la vérité", l'autre "ce qu'il fallait ou faut faire" et toute discussion devient impossible. Voilà pourquoi je propose, pour ouvrir ces pages, les textes suivants. Surtout le second -il va contre mes émotions en ce qui concerne la guerre en Irak- et pourtant "Il est possible d'arriver à la paix par l'amour!", rappelait le pape, quelle confiance en l'humanité....

La purification de la mémoire, indispensable à la paix des peuples Congrès pour le centenaire de la mort de Léon XIII

CITE DU VATICAN, Vendredi 31 octobre 2003 (ZENIT.org)

La purification de la mémoire est indispensable à la paix des peuples, souligne Jean-Paul II dans un message, en date du 28 octobre, aux participants du congrès qui a lieu au Vatican, en la nouvelle salle du synode, à l’occasion du centenaire de la mort du pape Léon XIII, un congrès promu par le comité pontifical pour les sciences historiques. Le pape souligne l’importance des études historiques et philosophiques auxquelles le pape de « Rerum Novarum » a donné une grande impulsion. Et c’est à ce propos que Jean-Paul II affirme que « la purification de la mémoire » est une « prémisse indispensable pour un ordre international de paix ».

C’est pourquoi le pape insiste sur la vocation des historiens. Qui veut rechercher « les racines des conflits » découvre que « les conséquences funestes » d'événements passés continuent à être « présentes », observe le pape. « Fréquemment, ces mémoires “contaminées” sont devenues des points de cristallisation de l'identité nationale, et dans certains cas, même de l'identité religieuse. C'est pour cela qu'il faut renoncer à toute manipulation de la vérité », recommande le pape. « L' amour des historiens pour leur propre peuple, pour leur propre communauté religieuse, ne doit pas entrer en conflit avec la rigueur face à la vérité élaborée scientifiquement. C'est là que commence le processus de purification de la mémoire », indique encore Jean-Paul II.

Le pape souligne l’exigence d’une telle rigueur scientifique. « Cet effort pour purifier la mémoire collective contribue beaucoup à ce que les individus, et les peuples, reconnaissent les erreurs pour lesquelles il est juste de demander pardon. Cela réclame parfois beaucoup de courage et d'abnégation. Cependant, c'est la seule voie à emprunter par les groupes sociaux et les pays, pour que, libérés de jugements d'anciennes rancoeurs, ils unissent leurs forces avec une fraternité loyale et mutuelle afin de créer un avenir meilleur pour tous ».« Comme Léon XIII, affirme Jean-Paul II, je suis également personnellement convaincu qu’éclairer, par la science, la pleine vérité sur les 2000 ans de l'Eglise, est bénéfique ».

Il continue: « On exige des historiens que non seulement ils appliquent scrupuleusement la méthodologie historique, mais qu'ils prêtent également attention, dans toutes leurs recherches, à l'éthique scientifique ». Dans ce sens, explique le pape, ils ne peuvent être « ni accusateurs ni juges du passé, mais ils doivent comprendre avec patience tous les faits le plus en profondeur possible et le plus largement possible, afin de définir un cadre historique le plus proche possible de la vérité des faits ».

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L'humanité rejette la guerre comme moyen de résoudre les conflits
Les aumôniers militaires et le droit humanitaire

CITE DU VATICAN, Mardi 25 mars 2003 (ZENIT.org)

– L'humanité rejette la guerre comme moyen de résoudre les conflits: Jean-Paul II affirme ce sursaut de la conscience mondiale dans un message adressé aux aumôniers militaires catholiques, à l'occasion d'un cours de formation en droit humanitaire organisé au Vatican, les 25 et 26 mars, par la congrégation romaine pour les Evêques et par le conseil pontifical Justice et Paix.

"Désormais il devrait être clair pour tous, disait le pape, que la guerre a été rejetée par la conscience d'une grande partie de l'humanité, avant même de l'être par la Charte des Nations Unies, en tant que moyen pour résoudre les conflits entre les Etats, mis à part le caractère licite de la défense contre un agresseur".

"Le vaste mouvement actuel en faveur de la paix", (qui n'est pas "une simple absence de guerre"), rappelait Vatican II, "traduit cette conviction des hommes de tous les continents et de toutes les cultures", affirmait Jean-Paul II.

Et de préciser: "C'est justement quand les armes se lèvent que l'exigence de règles pour rendre moins inhumaines les opérations de guerres devient impérative. Tout au long des siècles, la conscience d'une telle exigence n'a cessé de progresser jusqu'à la formation d'un véritable corpus juridique, défini comme un 'droit international humanitaire' ".

Jean-Paul II insistait sur la contribution dans ce domaine "des principes innés du message chrétien".

Le pape a ensuite évoqué le sort des "prisonniers de guerre", affirmant que les aumôniers militaires doivent témoigner de ce que, "jusque dans les combats les plus rudes, il est possible et même nécessaire de respecter la dignité de l'adversaire militaire, celle des victimes civiles, et de toute personne impliquée dans l'affrontement".

"C'est ainsi que l'on favorisera aussi la réconciliation nécessaire au rétablissement de la paix après le conflit", insistait le pape.

Après avoir évoqué "les heures difficiles" dues à la nouvelle guerre, le pape observait que "penser aux victimes, aux destructions et aux souffrances qu'entraînent les conflits provoque toujours une forte préoccupation et une grande souffrance".

"Dans un tel cadre, l'effort des diverses religions pour soutenir la recherche de la paix est une source de réconfort et d'espoir", suggérait le pape.

"Dans notre perspective de foi, la paix, bien que le fruit d'accords politiques et d'ententes entre les individus et les peuples, est un don de Dieu, qui doit être demandé avec insistance par la prière et la pénitence. Sans la conversion du cœur, il n'y a pas de paix! Il est possible d'arriver à la paix par l'amour!", rappelait le pape.

Jean-Paul II soulignait dans ce but la responsabilité de chacun: "A tous, disait-il, il est demandé de travailler et de prier afin que les guerres disparaissent de l'horizon de l'humanité".


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