VATICAN II

CONSTITUTION SUR LA SAINTE LITURGIE

Extraits concernants l'Art Sacré

«Dieu vit tout ce qu'il avait fait : cela était très bon» (Gn 1, 31).

 

 

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PRÉAMBULE

La liturgie dans le mystère de l'Eglise

La Constitution et les différents rites

 

L'ART SACRE ET LE MATÉRIEL DU CULTE

Dignité de l'art sacré

Les styles artistiques

Les images sacrées

La formation des artistes

Révision de la législation sur l'art sacré

La formation artistique des clercs

 

NATURE DE LA LITURGIE ET SON IMPORTANCE DANS LA VIE DE L'EGLISE

L'oeuvre du salut accomplie par le Christ

L'oeuvre du salut continuée par l'Eglise se réalise dans la liturgie

Présence du Christ dans la liturgie

Liturgie terrestre et liturgie céleste

La liturgie n'est pas l'unique activité de l'Eglise

La liturgie, sommet et source de la vie de l'Eglise

Nécessité des dispositions personnelles

Liturgie et pieux exercices

 

 

PRÉAMBULE

1 Puisque le saint Concile se propose de faire progresser la vie chrétienne de Jour en jour chez les fidèles; de mieux adapter aux nécessités de notre époque celles des institutions qui sont sujettes à des changements; de favoriser tout ce qui peut contribuer à l'union de tous ceux qui croient au Christ, et de fortifier tout ce qui concourt à appeler tous les hommes dans le sein de l'Eglise, il estime qu'il lui revient à un titre particulier de veiller aussi à la restauration et au progrès de la liturgie.

La liturgie dans le mystère de l'Eglise

2 En effet, la liturgie, par laquelle, surtout dans le divin sacrifice de l'Eucharistie, " s'exerce l'oeuvre de notre rédemption ", contribue au plus haut point à ce que les fidèles, par leur vie, expriment et manifestent aux autres le mystère du Christ et la nature authentique de la véritable Eglise. Car il appartient en propre à celle-ci d'être à la fois humaine et divine, visible et riche de réalités invisibles, fervente dans l'action et occupée à la contemplation, présente dans le monde et pourtant étrangère. Mais de telle sorte qu'en elle ce qui est humain est ordonné et soumis au divin; ce qui est visible à l'invisible; ce qui relève de l'action, à la contemplation; et ce qui est présent, à la cité future que nous recherchons '.

Aussi, puisque la liturgie édifie chaque jour ceux qui sont au-dedans pour en faire un temple saint dans le Seigneur, une habitation de Dieu dans l'Esprit', jusqu'à la taille qui convient à la plénitude du Christ'. c'est d'une façon étonnante qu'elle fortifie leurs énergies pour leur faire proclamer le Christ, et ainsi elle montre l'Eglise à ceux qui sont dehors comme un signal levé devant les nations', sous lequel les enfants de Dieu dispersés se rassemblent dans l'unité " jusqu'à ce qu'il y ait une seule bergerie et un seul pasteur".

La Constitution et les différents rites

3 C'est pourquoi le saint Concile estime qu'il faut, pour l'avancement et la restauration de la liturgie, rappeler les principes qui suivent et fixer des normes pratiques. Parmi ces principes et ces normes, il en est un certain nombre qui peuvent et doivent être appliqués tout autant aux autres rites qu'au rite romain, bien que les normes pratiques qui suivent soient à entendre comme concernant le seul rite romain, à moins qu'il ne s agisse de ce qui, par la nature même des choses, affecte aussi les autres rites.

4 Enfin, obéissant fidèlement à la tradition, le saint Concile déclare que la sainte Mère l'Eglise considère comme égaux en droit et en dignité tous les rites légitimement reconnus et qu'elle veut, à l'avenir, les conserver et les favoriser de toutes manières; et Il souhaite que, là où il en est besoin, on les révise entièrement avec prudence dans l'esprit d'une saine tradition et qu'on leur rende une nouvelle Vitalité en accord avec les circonstances et les nécessités d'aujourd'hui.

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CHAPITRE PREMIER

PRINCIPES GÉNÉRAUX POUR LA RESTAURATION ET LE PROGRÈS DE LA LITURGIE

I. NATURE DE LA LITURGIE ET SON IMPORTANCE DANS LA VIE DE L'EGLISE

L'oeuvre du salut accomplie par le Christ

5 Dieu, qui " veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité " (1 Tim. 2, 4), " qui jadis, tant de fois et de tant de manières, avait parlé à nos pères par les prophètes "(Héb 1, 1), lorsque vint la plénitude des temps, envoya son Fils, le Verbe fait chair, oint par le Saint-Esprit, pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres, pour guérir les coeurs brisés , comme un " médecin charnel et spirituel " le Médiateur de Dieu et des hom-mes. Car c'est son humanité, dans l'unité de la personne du Verbe, qui fut l'instrument de notre salut. C'est pourquoi dans le Christ " est apparue la parfaite rançon de notre réconciliation, et la pléni-tude du culte divin est entrée chez nous ".

Cette oeuvre de la rédemption des hommes et de la parfaite glorification de Dieu, à quoi avaient préludé les grandes oeuvres divines dans le peuple de l'Ancien Testament, le Christ Seigneur l'a accomplie principalement par le mystère pascal de sa bienheureuse passion, de sa résurrection du séjour des morts et de sa glorieuse ascension ; mystère pascal par lequel " en mourant il a détruit notre mort, et en ressuscitant il a restauré la vie ". Car c'est du côté du Christ endormi sur la croix qu'est né " l'admirable sacrement de l'Eglise tout entière " .

L'oeuvre du salut continuée par l'Eglise se réalise dans la liturgie

6 C'est pourquoi, de même que le Christ fut envoyé par le Père, ainsi lui-même envoya ses apôtres, remplis de l'Esprit-Saint, non seulement pour que, prêchant l'Evangile à toute créature, ils annoncent que le Fils de Dieu, par sa mort et sa résurrection, nous a délivrés du pouvoir de Satan ainsi que de la mort, et nous a transférés dans le royaume de son Père, mais aussi afin qu'ils exer-cent cette oeuvre de salut qu'ils annonçaient, par le sacrifice et les sacrements autour desquels gravite toute la vie liturgique. C'est ainsi que par le baptême les hommes sont greffés sur le mystère pascal du Christ morts avec lui, ensevelis avec lui, ressuscités avec lui; ils reçoivent l'esprit d'adoption des fils " dans lequel nous crions Abba, Père " (Rom. 8, 15), et ils deviennent ainsi ces vrais adorateurs que cherche le Père. Semblablement, chaque fois qu'ils mangent la Cène du Seigneur, ils annoncent sa mort jusqu'à ce qu'il vienne . C'est pourquoi le jour même de la Pentecôte où l'Eglise apparut au monde, " ceux qui accueillirent la parole " de Pierre " furent baptisés ". Et ils étaient assidus à l'enseignement des apôtres, à la communion fraternelle dans la fraction du pain et aux prières.., louant Dieu et ayant la faveur de tout le peuple (Act. 2, 41-47). Jamais, dans la suite, l'Eglise n'omit de se réunir pour célébrer le mystère pascal en lisant " dans toutes les Ecritures ce qui le concernait " (Luc 24, 27), en célébrant l'Eucharistie dans laquelle " sont rendus présents la victoire et le triomphe de sa mort "et en rendant en même temps grâces " à Dieu pour son don ineffable " (2 Cor. 9, 15) dans le Christ Jésus, " pour la louange de sa gloire " (Eph. 1, 12) par la vertu de l'Esprit-Saint.

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Présence du Christ dans la liturgie

7 Pour l'accomplissement d'une si grande oeuvre, le Christ est toujours là auprès de son Eglise, surtout dans les actions liturgiques. Il est là présent dans le sacrifice de la messe, et dans la personne du ministre, " le même offrant maintenant par le ministère des prêtres, qui s'offrit alors lui-même sur la croix " et, au plus haut point, sous les espèces eucharistiques. Il est là présent par sa vertu dans les sacrements au point que lorsque quelqu'un baptise, c'est le Christ lui-même qui baptise. Il est là présent dans sa parole, car c'est lui qui parle tandis qu'on lit dans l'Eglise les Saintes Ecritures. Enfin il est là présent lorsque l'Eglise prie et chante les psaumes, lui qui a promis " Là où deux ou trois sont rassemblés en mon nom, je suis là, au milieu d'eux " (Mat. 18, 20). Effectivement, pour l'accomplissement de cette grande oeuvre par laquelle Dieu est parfaitement glorifié et les hommes sanctifiés, le Christ s'associe toujours l'Eglise, son Epouse bien-aimée, qui l'invoque comme son Seigneur et qui passe par lui pour rendre son culte au Père éternel.

C'est donc à juste titre que la liturgie est considérée comme l'exer-cice de la fonction sacerdotale de Jésus-Christ, exercice dans lequel la sanctification de l'homme est signifiée par signes sensibles, est réalisée d'une manière propre à chacun d'eux, et dans lequel le culte public intégral est exercé par le Corps mystique de Jésus-Christ, c'est-à-dire par le Chef et par ses membres.

Par suite, toute célébration liturgique, en tant qu'oeuvre du Christ prêtre et de son Corps qui est 1'Eglise, est l'action sacrée par excel-lence dont nulle autre action de l'Eglise ne peut atteindre l'efficacité au même titre et au même degré.

Liturgie terrestre et liturgie céleste

8 Dans la liturgie terrestre nous participons par un avant-goût à cette liturgie céleste qui se célèbre dans la sainte cité de Jérusalem à laquelle nous tendons comme des voyageurs, où le Christ siège à la droite de Dieu, comme ministre du sanctuaire et du vrai taber-nacle; avec toute l'armée de la milice céleste, nous chantons au Seigneur l'hymne de gloire ; en vénérant la mémoire des saints, nous espérons partager leur société; nous attendons comme Sauveur notre Seigneur Jésus-Christ, jusqu'à ce que lui-même se manifeste, lui qui est notre vie, et alors nous serons manifestés avec lui dans la gloire.

La liturgie n'est pas l'unique activité de l'Eglise

9 La liturgie ne remplit pas toute l'activité de l'Eglise ; car, avant que les hommes puissent accéder à la liturgie, il est nécessaire qu'ils soient appelés à la foi et à la conversion : " Comment l'invoque-ront-ils s'ils ne croient pas en lui ? Comment croiront-ils en lui s'ils ne l'entendent pas '? Comment entendront-ils sans prédicateur ? Et comment prêchera-t-on sans être envoyé'? " (Rom. 10, 14-15.)

C'est pourquoi l'Eglise annonce aux non-croyants la proclamation du salut, pour que tous les hommes connaissent le seul vrai Dieu et celui qu'il a envoyé, Jésus-Christ, et pour qu'ils changent de conduite en faisant pénitence. Quant aux croyants, elle doit tou-jours leur prêcher la foi et la pénitence ; elle doit en outre les disposer aux sacrements, leur enseigner à observer tout ce que le Christ a prescrit, et les engager à toutes les oeuvres de charité, de piété et d'apostolat pour manifester par ces oeuvres que, si les chrétiens ne sont pas de ce monde, ils sont pourtant la lumière du monde, et ils rendent gloire au Père devant les hommes.

La liturgie, sommet et source de la vie de l'Eglise

10 Toutefois, la liturgie est le sommet auquel tend l'action de l'Eglise, et en même temps la source d'où découle toute sa vertu. Car les labeurs apostoliques visent à ce que tous, devenus enfants de Dieu par la foi et le baptême, se rassemblent, louent Dieu au milieu de l'Eglise, participent au sacrifice et mangent la Cène du Seigneur.

En revanche, la liturgie elle-même pousse les fidèles rassasiés des " mystères de la Pâque " à n'avoir plus " qu'un seul coeur dans la piété " ; elle prie pour " qu'ils gardent dans leur vie ce qu'ils ont saisi par la foi " ; et le renouvellement dans l'Eucharistie de l'alliance du Seigneur avec les hommes attire et enflamme les fidèles à la charité pressante du Christ. C'est donc de la liturgie, et principalement de l'Eucharistie, comme d'une source, que la grâce découle en nous et qu'on obtient avec le maximum d'efficacité cette sancti-fication des hommes dans le Christ, et cette glorification de Dieu, que recherchent, comme leur fin, toutes les autres oeuvres de l'Eglise.

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Nécessité des dispositions personnelles

11 Mais, pour obtenir cette pleine efficacité, il est nécessaire que les fidèles accèdent à la liturgie avec les dispositions d'une âme droite, qu'ils harmonisent leur âme avec leur voix, et qu'ils coopèrent à la grâce d'en haut pour ne pas recevoir celle-ci en vain ". C'est pourquoi les pasteurs doivent être attentifs à ce que dans l'action liturgique, non seulement on observe les lois d'une célébration valide et licite, mais aussi à ce que les fidèles participent à celle-ci de façon consciente, active et fructueuse.

Liturgie et pieux exercices

12 Cependant, la vie spirituelle n'est pas enfermée dans la participation à la seule liturgie. Car le chrétien est appelé à prier en commun: néanmoins, il doit aussi entrer dans sa chambre pour prier le Père dans le secret, et, même, enseigne l'Apôtre, il doit prier sans relâche . Et l'Apôtre nous enseigne aussi à toujours porter dans notre corps la mortification de Jésus, pour que la vie de Jésus se manifeste, elle aussi, dans notre chair mortelle . C'est pourquoi dans le sacrifice de la messe nous demandons au Seigneur " qu'ayant agréé l'oblation du sacrifice spirituel " il fasse pour lui " de nous-mêmes une éternelle offrande ".

13 Les " pieux exercices " du peuple chrétien, du moment qu'ils sont conformes aux lois et aux normes de l'Eglise, sont fort recom-mandés, surtout lorsqu'ils se font sur l'ordre du Siège apostolique.

Les " exercices sacrés " des Eglises particulières jouissent aussi d'une dignité spéciale lorsqu'ils sont célébrés sur l'ordre des évêques, selon les coutumes ou les livres légitimement approuvés.

Mais les exercices en question doivent être réglés en tenant compte des temps liturgiques et de façon à s'harmoniser avec la liturgie, à en découler d'une certaine manière, et à y introduire le peuple parce que, de sa nature, elle leur est de loin supérieure.

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CHAPITRE VII

 

L'ART SACRE ET LE MATÉRIEL DU CULTE

Dignité de l'art sacré

122 Parmi les plus nobles activités de l'esprit humain, on compte à très bon droit les beaux-arts, mais surtout l'art religieux et ce qui en est le sommet, l'art sacré. Par nature, ils visent à exprimer de quelque façon dans les oeuvres humaines la beauté infinie de Dieu, et ils se consacrent d'autant plus à accroître sa louange et sa gloire qu'ils n'ont pas d'autre propos que de contribuer le plus possible à tourner les âmes humaines vers Dieu.

Aussi la vénérable Mère Eglise fut-elle toujours amie des beaux-arts, et elle n'a jamais cessé de requérir leur noble ministère, principalement afin que les objets servant au culte soient vraiment dignes, harmonieux et beaux, pour signifier et symboliser les réalités célestes, et elle n'a jamais cessé de former des artistes.

L'Eglise s'est même toujours comportée en juge des beaux-arts, discernant parmi les oeuvres des artistes celles qui s'accordaient avec la foi, la piété et les lois traditionnelles de la religion, et qui seraient susceptibles d'un usage sacré. L'Eglise a veillé avec un zèle particulier à ce que le matériel sacré contribuât de façon digne et belle à l'éclat du culte, tout en admettant, soit dans les matériaux, soit dans les formes, soit dans la décoration, les changements introduits au cours des âges par les progrès de la technique.

Les Pères ont donc décidé en ces matières de décréter ce qui suit.

Les styles artistiques

123 L'Eglise n'a jamais considéré aucun style artistique comme lui appartenant en propre, mais, selon le caractère et les conditions des peuples, et selon les nécessités des divers rites, elle a admis les genres de chaque époque, produisant au cours des siècles un trésor artistique qu'il faut conserver avec tout le soin possible.

Que l'art de notre époque et celui de tous les peuples et de toutes les nations ait lui aussi, dans 1'Eglise, liberté de s'exercer, pourvu qu'il serve les édifices et les rites sacrés avec le respect et l'honneur qui leur sont dus; si bien qu'il soit à même de joindre sa voix à cet admirable concert de gloire que les plus grands hommes ont chanté en l'honneur de la foi catholique au cours des siècles passés.

124 Les Ordinaires veilleront à ce que, en promouvant et favorisant un art véritablement sacré, ils aient en vue une noble beauté plutôt que la seule somptuosité. Ce que l'on doit entendre aussi des vêtements et des ornements sacrés.

Les évêques veilleront aussi à ce que les oeuvres artistiques qui sont inconciliables avec la foi et les moeurs ainsi qu'avec la piété chrétienne, qui blessent le sens vraiment religieux, ou par la dépravation des formes, ou par l'insuffisance, la médiocrité ou le mensonge de leur art, soient nettement écartées des maisons de Dieu et des autres lieux sacrés.

Dans la construction des édifices sacrés, on veillera soigneusement à ce que ceux-ci se prêtent à l'accomplissement des actions liturgiques et favorisent la participation active des fidèles.

Les images sacrées

125 On maintiendra fermement la pratique de proposer dans les églises des images sacrées à la vénération des fidèles; mais elles seront exposées en nombre restreint et dans une juste disposition, pour ne pas éveiller l'étonnement du peuple chrétien et ne pas favoriser une dévotion mal réglée.

126 Pour juger les oeuvres d'art, les Ordinaires des lieux entendront la Commission diocésaine d'art sacré et, le cas échéant, d'autres hommes très experts, ainsi que 'les Commissions mentionnées aux articles 44, 45, 46. Les Ordinaires veilleront avec zèle à ce que le mobilier sacré ou les oeuvres de prix, en tant qu'ornements de la maison de Dieu, ne soient pas aliénés ou détruits.

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La formation des artistes

127 Les évêques, par eux-mêmes ou par des prêtres capables, doués de compétence et d'amour de l'art, s'occuperont des artistes pour les imprégner de l'esprit de l'art sacré et de la liturgie.

De plus, on recommande la création d'écoles ou d'académies d'art sacré pour la formation des artistes dans les régions où on les jugera bon.

Mais tous les artistes qui, conduits par leur talent, veulent servir la gloire de Dieu dans la sainte Eglise, ses rappelleront toujours qu'il s'agit d'imiter religieusement en quelque sorte le Dieu créateur, et de produire des oeuvres destinées au culte catholique, à l'édification des fidèles ainsi qu'à leur piété et à leur formation religieuse.

Révision de la législation sur l'art sacré

Les canons et statuts ecclésiastiques qui concernent la confection matérielle de ce qui relève du culte divin, surtout quant à la structure digne et adaptée des édifices, la forme et la construction des autels, la noblesse, la disposition et la sécurité du tabernacle eucharistique, la situation adaptée et la dignité du baptistère, ainsi que la distribution harmonieuse des images sacrées, de la décoration et de l'ornementation, - ces canons et statuts seront le plus tôt possible révisés, en même temps que les livres liturgiques, conformément à l'article 25; ce qui parait mal accordé à la restauration de la liturgie sera amendé ou supprimé, et ce qui la favorise sera conservé ou introduit. En ce domaine, surtout en ce qui concerne les matières et les formes du mobilier sacré et des vêtements, faculté est attribuée aux conférences territoriales d'évêques d'opérer des adaptations aux nécessités et aux moeurs locales, conformément à l'article 22 de la présente Constitution.

La formation artistique des clercs

Les clercs, pendant le cours de leurs études philosophiques et théologiques, seront instruits aussi de l'histoire et de l'évolution de l'art sacré, ainsi que des sains principes sur lesquels doivent se fonder les oeuvres d'art sacré, afin qu'ils apprécient et conservent les monuments vénérables de l'Eglise, et qu'ils soient capables de donner des conseils appropriés aux artistes dans la réalisation de leurs oeuvres.

Les insignes pontificaux

Il convient que l'emploi des insignes pontificaux soit réservé aux personnages ecclésiastiques qui jouissent du caractère épiscopal ou d'une juridiction particulière. ......................

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