Lire, Regarder, Contempler,

Se réjouir de l'oeuvre de Dieu par l'art

 

 

MISERERE

George Rouault

Ed. Le Leopard d'or Paris

The Zauho press Tokyo

 

"On écoute ce livre comme de la musique. L'image et le texte se fondent en des accords qui font vibrer l'âme. Une expérience inoubliable dont on ne se lasse pas."    P. Malblanc

Georges Rouault écrivait à Jacques Rivière en 1912: " C'est à la suite de la mort de mon père que j'ai fait une série intitulée "Miserere" où je crois avoir mis le meilleur de moi-même. " ...

Isabelle Rouault.    Notes pour cette nouvelle éditions.

 

Je ne pense pas avoir vu beaucoup d'œuvres aussi riches d'humanité. Ce qui m'a le plus frappé, c'est la profondeur, la densité, l'épaisseur du mystère qui est fixé dans ces gravures. ... Cette procession bouleversante de l'inimaginable détresse des hommes est rythmée par des stations devant le Crucifix et la Sainte Face. Comme ses frères humains et plus qu'aucun d'eux, le Christ est abaissé et humilié et il les sauve par ses meurtrissures. Ce Miserere est tragique, mais il est tout enveloppé d'espérance. Cette coexistence de la détresse et de la paix en font un des chefs-d'œuvre de l'art chrétien. ....

Fr. R. Th. Calmel O.P. , ext. "France Catholique" 11/01/1952

 

Rouault

Bernard Dorival

Editions Flammarion

 

Le livre actuel sur Rouault où la sensibilité spirituelle de l'artiste est la plus présente   P.Malblanc

De son apprentissage chez un maître verrier, puis dans l'atelier de Gustave Moreau, Georges Rouault (1871-1958) devait toujours garder une approche artisanale et le sens du sacré. Pratiquant dans ses débuts surtout l'aquarelle à l'instar de Cézanne qu'il admirait par-dessus tout, il y égale Daumier et Toulouse-Lautrec par l'intensité expressive de l'humanité désespérée ou grimaçante des clowns, des prostituées, des juges et des grotesques qui hanteront son oeuvre jusqu'en 1918. Sous l'influence de ses travaux gravés, un nouveau style s'impose alors, plus statique, plus synthétique avec ses larges cernes et ses plans de couleurs isolés qui proclament, dans le hiératisme byzantin de l'image du Christ désormais omniprésente, une quête définitive du spirituel.

Bernard Dorival

 

 

Georges Rouault

Fabrice Hergott

Albin Michel

L'oeuvre de Georges Rouault (1871-1958) occupe dans les grandes collections d'art moderne une place singulière. D'une part parce qu'il s'agit, dans le monde occidental contemporain, de l'un des rares exemples d'un art religieux abouti; mais également à cause de la personnalité de Rouault, peintre secret, souvent méconnu, difficile à rattacher aux différentes avant-gardes. Elève de Gustave Moreau avec Matisse, ami de Léon Bloy et d'André Suarès, céramiste, graveur et poète, il a vécu pour son oeuvre dans un but ni de gloire ni de richesse mais de satisfaction spirituelle. Il se disait "peintre chrétien". Paysages crépusculaires inspirés de son enfance, portraits grimaçants de prostituées, de saltimbanques et de miséreux, scènes de tribunal, Saintes Faces et scènes chrétiennes, l'éventail de ses oeuvres est large, mais sa richesse d'inspiration n'exclut pas la cohésion et l'harmonie, clé de son art. Ses dernières toiles, extraordinairement lumineuses, suffiraient à faire de lui l'un des premiers coloristes de notre temps. Abondamment illustré, le livre de Fabrice Hergott nous donne à découvrir cet artiste à part, qui "a tout fait pour ne pas arriver", selon un de ses amis, et n'en est pas moins devenu un des plus grands noms de l'art du xxe siècle.

Fabrice Hergott est conservateur au Musée national d'art moderne au Centre Georges-Pompidou depuis 1985. Organisateur d'une exposition Rouault (1992), il a également publié sur l'art contemporain et, en particulier, sur l'art allemand de 1900 à nos jours.

 

 
La vérité blessé

M.A.Couturier

Edition du Cerf

Introducteur de l'art contemporain dans les édifices religieux (Assy, Vence, Audincourt) le père Marie-Alain Couturier (1897-1954) fut l'ami et l'interlocuteur de Matisse, Picasso, Léger. Braque, Le Corbusier, comme de Malraux, Maritain, Jouhandeau, Focillon, Julien Green. Chacun reconnaissait en lui un homme de Dieu, c'est-à-dire un homme libre - libre de cette liberté acquise dans le détachement, qui conduit à la justesse du regard, à la clarté du jugement, à l'exemplarité du choix. C'est ce dominicain à la fois détaché et passionné qu'on retrouve dans ces textes écrits durant les quatorze dernières années de sa vie. Qu'ils traitent de politique ou d'art, qu'ils interrogent le comportement des hommes ou la fin de notre civilisation, ils sont une invitation constante à dépasser toutes frontières afin de découvrir la vérité dans notre monde qui réussit si bien à la masquer, à la blesser, à la diminuer.

Jean Cocteau "Sa figure m'est extrêmement présente: une petite tête de mort, éclairée à l'intérieur par un feu très vif et très sombre.

Jouhandeau: " Sa seule présence, même lointaine et muette, avait quelque chose d'un enseignement, d'une règle, nous tenait lieu de conscience, quand il arrivait à la nôtre de s'éclipser. "

Braque "Chez lui tout était amour. "

Léger " Il est à l'origine, sans discussion possible, de la prise de contact entre les artistes modernes et leurs possibilités créatives avec l'architecture religieuse. "

Le Corbusier " Le père Couturier était notre ami, ami de ce qui nous est le plus sacré: la foi dans notre art. "

 

L'art de l'icone

P. Evdokimov

Desclée de Brouwer

Le livre, qui part de la vision biblique et patristique de la beauté pour décrypter, à sa lumière, les recherches contemporaines de l'art, culmine à la théologie de l'icône où la personne devient comme le sacrement d'une Lumière où déjà l'histoire se consomme dans l'éternité. Il s'achève sur le bouquet paradisiaque de dix icônes fidèlement reproduites et dont le commentaire, qui part du chef-d'oeuvre de Roublev pour aboutir à l'Ange-Sagesse de Novgorod, nous mène du mystère de la Trinité, source de l'amour sacrificiel, à celui de la Sagesse qui fait de la Trinité le lieu de notre existence renouvelée et devient en nous connaissance intégrale où le coeur s'embrase dans la beauté.

Olivier Clément

Extrait: >>>

L'Art Sacré au XXè siècle en France

Editions de L'Albaron

Des monographies par artiste (peintres, sculpteurs, verriers) et par église, des textes sur l'évolution de l'art sacré au xxè siècle par:

Jacques Bony, Emmanuel Bréon, Philippe Dagen, Bernard Dorival, Bruno Foucart, Paul Graziani, Jean-Pierre Greff, Jean Lacambre, Michéle Lefrançois, Mgr Lustiger, Renée Moineau, Marilys de la Morandière, Gilles Ragot, Philippe Rivoirard, Geneviève et Henri Taillefert.

Catalogue des expositions:

LE TEMPS DES CHANTIERS 1920-1940

L'ART SACRÉ DES ANNÉES 50

organisées en 1993 par le Musée Municipal de Boulogne-Billancourt, le Centre Culturel de Boulogne-Billancourt et la Société Historique et Artistique de Boulogne-Billancourt

sous la direction de Paul André

 

 

 
Eglises d'aujourd'hui

patrimoine de demain

Actes du colloque sur l'architecture religieuse contemporaine. Paris_Novembre 1977

Spiritualité et art, 9 av. de l'observatoire 75006_Paris

Contrairement à une opinion répandue, il se construit encore des églises en cette fin de siècle, et plusieurs se profilent à l'horizon de l'an deux mille.

Les typologies de nos belles églises anciennes ne semblent plus corres-pondre à la liturgie d'aujourd'hui, issue d'une longue évolution com-mencée au coeur du XIXe siècle et mûrie au Concile Vatican 11.

Dans une société en pleine mutation, aux populations de plus en plus hétérogènes, il était urgent de réfléchir en profondeur sur une construction religeuse qui réponde non seulement aux demandes de l'église catholique et de la communauté civile, mais aussi à une réelle qualité architecturale. En respectant ces nécessités, peut-on encore inventer de nouvelles formes d'églises pour la cité de demain?

Pendant deux journées consécutives, commanditaires, responsables civils et religieux, théologiens, liturgistes, géographes, architectes, artistes, français et internationaux ont été rassemblés par l'association Spiritualité et Art, avec la participation de la Commission pour la sau-vegarde et l'enrichissement du patrimoine cultuel, et le patronage du Ministère de la Culture et la Communication, pour débattre de ces ques-tions et chercher un nouvel élan créateur. "Il importe à la cité tout entière, dans l'extrême variété de ses compo-santes, que l'une d'entre elles, la composante chrétienne, si inséparable de la longue histoire de notre pays, exprime pour aujourd'hui, dans ce domaine des formes absolument cent rai qu'est l'architecture, par quels chemins elle participe au pèlerinage de l'humanité tout entière". (ID. Ponnau).