" On ne parle pas de Rouault ", déclarait vers 1908 un peintre déjà fameux au jeune André Lhote qui a répété en 1923 cette opinion d'une bienveillance toute confraternelle; et c'était pour ajouter mélancoliquement qu'à cette date on ne parlait toujours pas de Rouault. Ce qui se poursuivait au temps des "années folles ", se poursuit encore aujourd'hui , nous dit Bernard Dorival dans l'introduction de son livre sur Rouault.(Flammarion)

Curieusement le seul autre livre couramment disponible a été écrit par un autre conservateur du Musée National d'art moderne: Fabrice Hergot (Albin Michel). Il a également consacrée une exposition à la première partie de son oeuvre en 1992 au Centre Georges-Pompidou. A notre connaissance c'est la dernière qui a eu lieu en France et les amateurs attendent toujours la deuxième partie. Etrangement c'est celle où l'appartenance chrétienne de Rouault est la plus manifeste. Est-ce un hasard, est-ce seulement parce que Rouault, est un " peintre secret, souvent méconnu, difficile à rattacher aux différentes avant-gardes " , ou bien est-ce vraiment parce " qu'il s'agit, dans le monde occidental contemporain, de l'un des rares exemples d'un art religieux abouti;.. " et que cela dérange.

Il est certain que Georges Rouault n'a jamais suivit les grands courant de l'art contemporain si appréciés par nos médias ; qu'il ne s'est jamais engagé ni à gauche ni à droite et qu'il s'est toujours refusé à fréquenter les salons et les vernissages.

A l'âge de 14 ans, il entre en apprentissage chez un maître-verrier, tout en suivant les cours du soir des Arts Décoratifs. En 1890, il décide d'entrer aux Beaux-arts où il est élève de Gustave Moreau. En 1894, il reçoit le prix Chenavard pour son oeuvre "L'Enfant Jésus parmi les docteurs" et échoue deux fois au Prix de Rome. Il expose pour la première fois au Salon des Artistes Français en 1895. A partir de 1902, il est nommé conservateur du Musée Gustave-Moreau, décédé en 1898. Il participe à la fondation du Salon d'Automne avec Desvallières, Matisse, Marquet, Piot et le critique Y. Rambosson. Il épouse Marthe Le Sidaner en 1908. A partir de 1917, il se consacre la gravure et entreprend le Miserere et Guerre que Vollard qui lui a acheté son atelier en 1913, éditera en un volume en 1948. Après la céramique, il s'intéresse différentes techniques telles la tapisserie, le vitrail et l'émail.

 Principales Realisations

 Des livres:

Georges Rouault par Fabrice Hergott aux Editions Albin Michel

Rouault par Benard Dorival aux Editions Flammarion