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Emmanuel, le Mystère de l'Incarnation Voir aussi: |
Une Vocation Chaque communauté reçoit une vocation particulière. Quelle est donc celle de l’Emmanuel ? « Voici que la Vierge concevra et enfantera un fils auquel on donnera le nom d’Emmanuel, ce qui se traduit “Dieu avec nous” » (Mt 1, 23).
Se demander pour nous, membres de la Communauté de l’Emmanuel, ce que signifient cette phrase et le nom d’Emmanuel, c’est entrer dans un mystère de grâce et avancer dans la découverte de notre vocation spécifique au sein de l’église. Cela signifie, précisons-le, que la Communauté de l’Emmanuel est appelée, par vocation, à vivre et à témoigner dans le monde, plus particulièrement, d’un aspect de l’Amour de Dieu manifesté en Jésus Christ. Ce n’est ni mieux ni moins bien qu’un autre mais « c’est celui-là ». Quelle est donc la réalité profonde de la Communauté de l’Emmanuel ? Emmanuel, le Mystère de l'Incarnation Emmanuel, Dieu-avec-nous, c’est avant tout le mystère de l’Incarnation : Dieu qui vient au secours de ses enfants perdus et qui, pour les sauver, se fait l’un d’eux, l’un de nous. Proximité et petitesse incroyables : le Christ Jésus, Dieu éternel, le Roi de gloire, choisit pour nous rejoindre non seulement de « se revêtir de notre chair » avec ses faiblesses et ses opacités, lui la source de la lumière, mais aussi de se soumettre en tout aux lois de la nature et de la vie humaine le péché excepté. La naissance de Jésus, c’est d’abord Marie qui renonce à son projet légitime de bien la préparer, Marie et Joseph désinstallés et mis à la rue ; c’est le Fils de Dieu qui vient au monde dans un dénuement extrême. La pauvreté de cette naissance est une réalité et constitue pour les membres de l’Emmanuel un appel de grâce qui ouvre les yeux et le cœur. Et nous voilà invités à accueillir un nouveau-né établi par son état dans une dépendance totale. L’accueillir et le contempler, comme on le fait d’un tout-petit dans l’émerveillement qu’une telle simplicité rende si proches le ciel et la terre, si accessible le mystère du don de Dieu. Ainsi, l’Emmanuel, c’est d’abord quelqu’un à regarder et à découvrir dans la joie, à toucher presque, à admirer sans peur, dans tout ce qu’il est et aussi dans sa ressemblance à Son Père… et cet enfant est aussi Dieu à adorer. « Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous et nous avons contemplé sa gloire » (Jn 1, 14) Du mystère de cette naissance dans le monde du Fils de Dieu jaillit le dynamisme du témoignage à rendre : Dieu est présent à toute chose de la vie. D’une présence qui vient tout sauver et tout sanctifier. Noël tous les jours Deux aspects essentiels entourent la venue de l’Emmanuel : • la joie : joie d’une naissance, joie de Marie et Joseph ; plus encore, la joie de savoir que l’humanité est visitée par son Sauveur. Comme les anges aux bergers : « Voici que je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple : aujourd’hui vous est né un sauveur » … (Lc 2, 10-11). Pour un membre de la Communauté, il y a comme une permanence de la grâce de Noël. D’une certaine façon, c’est chaque jour Noël car, chaque jour, il croit et annonce, après les anges, les bergers et les mages, que le monde, malgré les apparences, a un sauveur. Ainsi, quelle que soit la situation d’épreuves, de combats ou de bonheur simple, cette réalité de foi est motif de louange. La louange n’est ni une technique, ni une fuite des difficultés, mais un acte de foi que le salut est réellement donné ; louer est une arme de combat, une source de force car « Dieu habite la louange de son peuple » (Ps 22, 4). Et la joie est ainsi renouvelée. • Tout proche de la louange, l’adoration qui constitue aussi une des grâces fondamentales de l’Emmanuel. « Voyons ce qui est arrivé » (Lc 2, 15) disent les bergers, et ils voient. De même, les savants « virent l’enfant et sa mère, et, se prosternant, ils lui rendirent hommage » (Mt 2, 11). Ainsi chaque membre de la Communauté est appelé à reconnaître le vrai Dieu dans l’humanité de Jésus et comme eux, à se déplacer, à prendre du temps pour le voir et se laisser instruire dans la silencieuse lumière de la crèche. La crèche, c’est pour nous aussi l’Eucharistie : un Dieu offert, disponible, humble… « Dans sa lumière, nous voyons la lumière. » Là Jésus lui-même révèle quelque chose du Père. Tout simplement, il nous fait entrer dans son “oui”. « Voici, je viens pour faire ô Dieu, ta volonté » dit le Christ entrant dans le monde (Hb 10, 5-7 reprenant le Ps 40, 8), et il dit aussi « ma vie, personne ne me l’enlève, mais je la donne de moi-même » (Jn 10, 18). Et Jésus nous invite à nous donner avec lui, au monde. « Ayant vu, les bergers firent connaître ce qui leur avait été dit de cet enfant ; et tous ceux qui les entendirent furent étonnés de ce que leur disaient les bergers » (Lc 2, 17-18). « Les bergers s’en retournèrent » (Lc 2, 20) à leur travail, et les mages s’en retournent aussi dans leur pays et à leurs recherches. De même pour les membres de la Communauté. éclairé et profondément transformé par ce contact direct avec Jésus dans l’adoration, chacun repart à sa vie ordinaire… avec Jésus lui-même. « Voici que je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin des temps » (Mt 28, 20) ; et Jésus réalise ce qu’il a promis. Allumer un Feu sur Terre Mais cet Emmanuel qui nous accompagne, nous appelle aussi à participer à sa mission : aller chercher tout homme, où qu’il soit, pour le conduire au Père. « Je suis venu allumer un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il brûle » dit Jésus. L’adoration a brûlé notre cœur ; les sentiments de Jésus deviennent nôtres. Il nous donne la “compassion”, c’est-à-dire qu’il nous rend proches de tout homme pour l’aimer et lui dire que Dieu s’intéresse à lui, personnellement, à tout ce qu’il est et à tout ce qu’il vit, qu’il y a une espérance et un salut pour lui aussi quelles que soient son histoire et sa situation. Or, nous en sommes sûrs, nul n’est trop loin de Dieu qu’il ne puisse s’en approcher un peu, comme nul n’est trop près de lui qu’il ne puisse s’en approcher plus encore. Renouveau Charismatique La Communauté de l’Emmanuel s’inscrit en direct, rappelons-le, dans le courant du Renouveau Charismatique et, en ce sens, l’expérience de Pentecôte est la première grâce fondatrice qui sous-tend toutes les autres. Il s’agit d’une expérience de première ou de nouvelle conversion ; d’une rencontre très personnelle du Christ vivant et ressuscité. La reconnaissance de l’Esprit Saint comme personne divine et son accueil en nous, nous font entrer dans une intimité nouvelle avec le Christ. Sous l’action de l’Esprit Saint se révèle en nous un vif désir de suivre le Seigneur Jésus dans une ouverture docile à l’appel d’Amour du Père. Cet Esprit Saint est aussi expérimenté comme élan et force pour partager la Bonne Nouvelle et la joie de Dieu. La dimension communautaire est liée à l’effusion de l’Esprit, au don de l’Esprit Saint qui rend les apôtres frères, associés pour témoigner du Salut. Déjà Jésus avait voulu naître et vivre dans une famille, les bergers étaient à plusieurs pour entendre l’annonce de la Bonne Nouvelle et les mages avaient cherché ensemble la vérité. Et… n’est-il pas frappant de voir ces différents états de vie réunis à la crèche pour la première manifestation au monde du Dieu fait homme ? Marie de la Pentecôte Marie de la Pentecôte qui préparait le cœur des Apôtres à accueillir le don de l’Esprit Saint était là à la crèche, silencieuse, présentant son fils le Sauveur aux premiers adorateurs et comme les encourageant à partir vers leur mission. On pourrait dire que Marie continue de suivre du regard et d’accompagner chacun dans toute mission, petite ou grande. Marie, tout à la fois, demeure en adoration, « conservant avec soin toutes ces choses et les méditant dans son cœur », et brûle du désir de faire naître Jésus dans chaque cœur, devenant ainsi un modèle pour l’évangélisation. Les membres de la Communauté ont avec elle une relation personnelle. C’est vraiment elle qui les porte à entrer plus profondément dans les grâces d’adoration, de louange, de compassion et d’évangélisation qui caractérisent leur appel propre. En ce sens Marie continue d’enfanter la Communauté de l’Emmanuel, comme elle continue d’enfanter l’église.
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Communauté
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